La Renaissance |
A partir du 13ème siècle, l’ensemble des pays rhénans connaît un développement des cités marchandes. Un grand nombre d’édifices publics sont alors construits, l’âge d’or du mouvement se situant au 16ème siècle. Arsenaux, halles et Hôtels de Ville fastueusement décorés donnent ainsi une nouvelle identité aux villes alsaciennes. Les riches maisons bourgeoises qui entourent ces bâtiments ont rapidement suivi la tendance, en particulier à Colmar, Strasbourg et Riquewihr. Même les petites villes bénéficient de cet essor, les Hôtels de Ville d’Obernai, Rouffach, Molsheim, Kaysersberg et Guebwiller ayant été bâtis à cette époque. Le Palais du Neubau à Strasbourg, la Commanderie Saint Jean à Sélestat, le Palais de la Régence à Ensisheim, le Palais de la Metzig à Molsheim et la Maison des Têtes à Colmar sont de remarquables exemples du style Renaissance. Leur toit est souvent pointu, en partie caché par des pignons finement travaillés, en volutes entremêlées de clochetons ou en gradins. Des tourelles d’escaliers polygonales ainsi que des oriels, avancées vitrées permettant d’observer la rue et d’éclairer les pièces, ornent la plupart des édifices de cette époque. Pans de bois sculptés ou peints, enseignes en fer forgé et sculptures enrichissent souvent l’ensemble. |
L’âge classique |
Le classicisme, très en vogue à Paris, influence fortement l’architecture alsacienne à partir du 18ème siècle. L’architecture classique se caractérise par une étude rationnelle des proportions héritée de l’Antiquité et par la recherche de compositions symétriques. Les Palais des Rohan à Strasbourg et Saverne, le Palais du Conseil Souverain de Colmar et l’Hôpital Civil à Strasbourg sont sans doute les représentants les plus prestigieux du classicisme en Alsace. |